ARRIVÉE FRACASSANTE A GOA

Notre arrivée à Goa fut catastrophique !

Dix jours se sont écoulés depuis notre départ de Agra et se fut très intense. Des routes à n’en plus finir et des galères qui se sont enchainées comme jamais.

Depuis le début de notre voyage, nous avons eut la chance de n’avoir eut aucun accidents ou accrochages à recenser.

Il est vrai que c’est un peu la hantise de tous voyageurs. Un accident avec des gros dommages matériels et humains pourraient compromettre la suite de l’aventure. Heureusement pour nous, nous n’avons jamais eut à faire face à une telle problématique jusqu’à notre arrivée à Goa !

La loi des séries ça te dis quelque chose ? Et bien moi oui ! Et je peux t’assurer que ca s’est vérifié pour nous.

Le premier gros accrochage se passa très rapidement ! On n’a jamais su qui était vraiment en tort mais il faut se remettre dans la situation du moment.

vidéo des 2 accidents à Goa

En Inde, il n’y a pas vraiment de loi ou de code de la route. Une fois que les Indiens ont leurs permis en poche (légalement ou non), ils établissent leurs propres codes de la route. Autrement dit, la loi du plus fort ou du plus fou, très franchement les deux me semblent appropriés !

Imagine une route, basique, une voie à gauche, une voie à droite ; et imagine un camion de 14 tonnes avec le volant à gauche, roulant sur la voie de gauche. Un vieux tacot devant lui qui avance à 20 km/heure. Comme à mon habitude, je scrute l’horizon pour voir si Nico a le temps de doubler en sécurité. Il se trouve que oui et que Nico met son clignotant pour indiquer à l’éventuelle voiture derrière qu’il s’apprête à déboiter.

Mais, au moment où on déboite -normalement en toute sécurité- je vois qu’une voiture blanche nous double également… Je ne sais pas si tu arrives à visualiser cette scène, vieux tacot sur la voie de gauche, notre camion au milieu des deux voies, et une voiture blanche qui nous double en double file, qui se trouve donc sur la voie complètement à droite…

En même temps, un véhicule arrive droit sur nous en face alors Nico décide de freiner pour se remettre derrière le vieux tacot mais la voiture blanche s’aperçoit qu’elle n’aura pas le temps de rabattre alors elle n’a pas d’autre choix que de se rabattre violement sur nous tout en nous percutant.

Elle tape en premier le marche pied qui me permet de monter dans la cabine puis j’entends que tout le côté gauche de sa voiture nous percute. Toute cette scène se passe en une fraction de seconde.

Au moment où j’indique à Nico qu’on va taper la voiture il est déjà trop tard et nous n’avons pas d’autre choix que de subir l’impact.

Nous descendons du camion pour constater les dégâts et c’est à ce moment là qu’une foule de personnes arrive dont ne sait pas où. Nous n’arrivons même pas à savoir qui était présent dans la voiture accidentée.

Nous allons dans un premier temps voir la voiture pour nous rendre compte de l’état et c’est la douche froide, elle est complètement froissée. De l’avant à l’arrière gauche, elle est rayée dans l’intégralité, les poignées sont arrachées. Quant au pare-brise arrière, il a explosé. On imagine le choc de l’impact pour eux… De notre côté, nous avons à peine senti le choc.

Des personnes tierces commencent à se mêler à la conversation mais nous arrivons à identifier les accidentés. Nous commençons par leur demander s’ils sont assurés mais ils nous expliquent que nous. Alors nous leur demandons d’appeler la police mais ils refusent. Ici, il n’est pas très bon de l’appeler, quand la police intervient elle tranche en faveur des personnes qui donnerons un billet.

Finalement après plusieurs minutes, nous trouvons un accord. Ne sachant pas qui est vraiment en tort, les personnes de la voiture nous demande 100 euros. Nous nous consultons avec Nico et nous acceptons.

Je demande le RIB pour faire le virement, la dame me le reprend des mains. Je ne comprends pas tout de suite et son mari nous demande 500 euros finalement !

Ni une ni deux je sens la moutarde me monter au nez et j’explose. Je regarde ce monsieur dans les yeux et je lui dis « tu es sûr ? 500 ?! » Il me répond « Oui ! » fermement.

Je commence à lui répondre en français tellement je suis énervée. Il faut comprendre que nous venons d’avoir un accident, dans un pays loin du nôtre… Que les personnes en face ne sont pas assurées et qu’une foule de 40 personnes gravite autour de nous.

Quand ce dernier commence à comprendre je ne lui donnerait absolument rien, il se ravise et accepte les 100 euros prévus selon notre accord de départ.

Une fois que tout est réglé, bizarrement, ils nous demandent de faire un selfie tous ensemble… C’est à n’y rien comprendre !

Nous reprenons la route pour une courte durée puisqu’il est déjà tard. Nous nous poserons sur un spot pour nous reposer et nous repartirons le lendemain. Nous ne savions pas encore qu’un deuxième accrochage nous attendait !

Il ne nous restait que quelques mètres pour atteindre notre but. Nous avons dû emprunter une voie plutôt étroite et avec des câbles électriques qui dépassaient sur la chaussée. De ce fait, nous ne pouvions pas nous serrer à gauche et c’est vrai, nous prenions pratiquement toute la place sur la route. Mais, à notre décharge, nous ne pouvions plus opérer un demi-tour et nous n’étions plus qu’à 150 mètres du spot.

En restant prudent et avec une allure au pas, je faisais signe aux voitures de s’arrêter pour nous permettre de terminer notre trajet. Toutes les voitures se sont arrêtées et on comprit notre mauvaise posture.

Toutes sauf une. A son bord, un jeune d’une vingtaine d’années, qui se croyant plus malin que tout le monde, a forcé le passage mais n’a pas réussi à s’en sortir indemne.

En effet, sa voiture s’est accrochée sur notre gante arrière droite et lui a arraché tout le parechoc arrière. Il descendit de sa voiture en furie, en vociférant je ne sais quelle sorte d’insultes à notre encontre.

Voyant qu’il ne voulait absolument pas communiquer avec nous, nous avons décidé d’appeler la police, qui cette fois s’est déplacée. Elle a fait mine de prendre quelques mesures, de prendre nos dépositions puis nous expliqua qu’on devait les suivre au poste.

Au moment où nous sommes remontés dans Shaman, un vieux monsieur est arrivé et a discuté avec la police. Nous comprenons que c’est le père du conducteur. Nous redescendons pour nous expliquer avec lui mais il fait signe à son fils de venir… Il lui parle en Hindi mais nous arrivons à comprendre ce qu’il lui dit : « pourquoi tu es passé ? Tu vois bien qu’il n’y avait pas la place abrutie ! » Et d’un grand geste, il lui met une grosse claque devant tout le monde. Je ne suis pas adepte de ce genre de choses mais très franchement il l’avait vraiment mérité vu son comportement désinvolte et haineux à notre encontre.

La police nous explique qu’il n’y a plus besoin de nous rendre au poste puisque le père accepte toute la responsabilité de son fils, voyant qu’il était bien en tort. Nous avons donc repris notre route, soulagés.

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :