GOA

Déjà un mois et demi que nous roulons en Inde. L’arrivée à Goa était plus qu’attendue puisque je savais que c’était une zone touristique occidentale. Beaucoup d’européens se rendent à Goa, pour passer leur certification de yoga, pour se retrouver en communauté où tout simplement pour profiter des infrastructures créées pour les touristes.

Malheureusement pour moi, l’accumulation de la fatigue, du stress et ma non-acclimatation au pays m’a rendue très dépressive.

Depuis plusieurs semaines je ne me sentais pas bien, ni dans mon corps, ni dans ma tête.

Le manque de sommeil, de nourriture adaptée à mes envies et cette nouvelle culture indienne à laquelle je n’arrivais pas à me faire a fait que j’ai explosé en arrivant à Goa.

Une grosse dispute a éclaté avec mon mari. A tel point que j’en étais au stade ou j’avais pris mes billets d’avion pour rentrer en France. Après 1 an et demi de voyage, j’ai eut un gros coup de mou, des doutes se sont emparés de moi à tel point que je voulais tout plaquer.

Ma famille, le voyage, tout m’insupportait.

Il ne faut pas croire que voyager comme on le fait est une partie de plaisir. Nous avons tout de même un travail, fournir des vidéos sur YouTube, maintenir un blog de voyage à jour et générer des contenus sur Instagram n’est pas une mince à faire. Exposer sa vie en permanence n’est pas chose facile, nous sommes en permanence critiqués ou incompris.

Je ne dis pas que tout est mauvais hein, bien au contraire ! Il y a aussi beaucoup de commentaires positifs, qui nous portent de jour en jour mais à ce moment, je voyais le verre à moitié vide.

Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là. J’ai sans doute trop tiré sur la corde, j’ai dépassé mes limites sans écouter mon moi intérieur et forcément, Nico était en ligne de front.

Je lui ai tout reproché, je ne voyait plus de positif dans notre vie, dans ma vie et j’avais envie de me retrancher dans un confort français.

Fort heureusement, mon Nico a réussi à trouver les mots réconfortants dont j’avais besoin. Il s’est aussi remis en cause et a insisté sur le fait que j’avais un besoin urgent de prendre soin de moi.

C’était vraiment cool de retrouver ce petit semblant de vie européenne. Nous ne voyons plus notre famille ni nos amis depuis 1 an et demi.

Je ne me plains pas… mais socialement, depuis l’Iran, nous n’avons jamais recroisé de voyageurs français.

Cette soirée a été une vraie bouffée d’air frais qui tombait à pic. Tu verras que plus tard, nous retrouverons Léna et Titi pour un projet fou !

Notre point GPS du premier emplacement où nous avons pu nous garer avec le camion. Proche de Palolem Beach, Canacona nous a permis de nous reposer loin e la vie touristique de Goa.

Notre point GPS du deuxième emplacement en plein centre de Goa. C’est un parking situé à 2 kilomètres de la plage mais au milieu des restaurants et des commerces. Aucun problème avec un poids lourd comme le nôtre.

Notre vidéo sur notre séjour à Goa

ARRIVÉE FRACASSANTE A GOA

Notre arrivée à Goa fut catastrophique !

Dix jours se sont écoulés depuis notre départ de Agra et se fut très intense. Des routes à n’en plus finir et des galères qui se sont enchainées comme jamais.

Depuis le début de notre voyage, nous avons eut la chance de n’avoir eut aucun accidents ou accrochages à recenser.

Il est vrai que c’est un peu la hantise de tous voyageurs. Un accident avec des gros dommages matériels et humains pourraient compromettre la suite de l’aventure. Heureusement pour nous, nous n’avons jamais eut à faire face à une telle problématique jusqu’à notre arrivée à Goa !

La loi des séries ça te dis quelque chose ? Et bien moi oui ! Et je peux t’assurer que ca s’est vérifié pour nous.

Le premier gros accrochage se passa très rapidement ! On n’a jamais su qui était vraiment en tort mais il faut se remettre dans la situation du moment.

vidéo des 2 accidents à Goa

En Inde, il n’y a pas vraiment de loi ou de code de la route. Une fois que les Indiens ont leurs permis en poche (légalement ou non), ils établissent leurs propres codes de la route. Autrement dit, la loi du plus fort ou du plus fou, très franchement les deux me semblent appropriés !

Imagine une route, basique, une voie à gauche, une voie à droite ; et imagine un camion de 14 tonnes avec le volant à gauche, roulant sur la voie de gauche. Un vieux tacot devant lui qui avance à 20 km/heure. Comme à mon habitude, je scrute l’horizon pour voir si Nico a le temps de doubler en sécurité. Il se trouve que oui et que Nico met son clignotant pour indiquer à l’éventuelle voiture derrière qu’il s’apprête à déboiter.

Mais, au moment où on déboite -normalement en toute sécurité- je vois qu’une voiture blanche nous double également… Je ne sais pas si tu arrives à visualiser cette scène, vieux tacot sur la voie de gauche, notre camion au milieu des deux voies, et une voiture blanche qui nous double en double file, qui se trouve donc sur la voie complètement à droite…

En même temps, un véhicule arrive droit sur nous en face alors Nico décide de freiner pour se remettre derrière le vieux tacot mais la voiture blanche s’aperçoit qu’elle n’aura pas le temps de rabattre alors elle n’a pas d’autre choix que de se rabattre violement sur nous tout en nous percutant.

Elle tape en premier le marche pied qui me permet de monter dans la cabine puis j’entends que tout le côté gauche de sa voiture nous percute. Toute cette scène se passe en une fraction de seconde.

Au moment où j’indique à Nico qu’on va taper la voiture il est déjà trop tard et nous n’avons pas d’autre choix que de subir l’impact.

Nous descendons du camion pour constater les dégâts et c’est à ce moment là qu’une foule de personnes arrive dont ne sait pas où. Nous n’arrivons même pas à savoir qui était présent dans la voiture accidentée.

Nous allons dans un premier temps voir la voiture pour nous rendre compte de l’état et c’est la douche froide, elle est complètement froissée. De l’avant à l’arrière gauche, elle est rayée dans l’intégralité, les poignées sont arrachées. Quant au pare-brise arrière, il a explosé. On imagine le choc de l’impact pour eux… De notre côté, nous avons à peine senti le choc.

Des personnes tierces commencent à se mêler à la conversation mais nous arrivons à identifier les accidentés. Nous commençons par leur demander s’ils sont assurés mais ils nous expliquent que nous. Alors nous leur demandons d’appeler la police mais ils refusent. Ici, il n’est pas très bon de l’appeler, quand la police intervient elle tranche en faveur des personnes qui donnerons un billet.

Finalement après plusieurs minutes, nous trouvons un accord. Ne sachant pas qui est vraiment en tort, les personnes de la voiture nous demande 100 euros. Nous nous consultons avec Nico et nous acceptons.

Je demande le RIB pour faire le virement, la dame me le reprend des mains. Je ne comprends pas tout de suite et son mari nous demande 500 euros finalement !

Ni une ni deux je sens la moutarde me monter au nez et j’explose. Je regarde ce monsieur dans les yeux et je lui dis « tu es sûr ? 500 ?! » Il me répond « Oui ! » fermement.

Je commence à lui répondre en français tellement je suis énervée. Il faut comprendre que nous venons d’avoir un accident, dans un pays loin du nôtre… Que les personnes en face ne sont pas assurées et qu’une foule de 40 personnes gravite autour de nous.

Quand ce dernier commence à comprendre je ne lui donnerait absolument rien, il se ravise et accepte les 100 euros prévus selon notre accord de départ.

Une fois que tout est réglé, bizarrement, ils nous demandent de faire un selfie tous ensemble… C’est à n’y rien comprendre !

Nous reprenons la route pour une courte durée puisqu’il est déjà tard. Nous nous poserons sur un spot pour nous reposer et nous repartirons le lendemain. Nous ne savions pas encore qu’un deuxième accrochage nous attendait !

Il ne nous restait que quelques mètres pour atteindre notre but. Nous avons dû emprunter une voie plutôt étroite et avec des câbles électriques qui dépassaient sur la chaussée. De ce fait, nous ne pouvions pas nous serrer à gauche et c’est vrai, nous prenions pratiquement toute la place sur la route. Mais, à notre décharge, nous ne pouvions plus opérer un demi-tour et nous n’étions plus qu’à 150 mètres du spot.

En restant prudent et avec une allure au pas, je faisais signe aux voitures de s’arrêter pour nous permettre de terminer notre trajet. Toutes les voitures se sont arrêtées et on comprit notre mauvaise posture.

Toutes sauf une. A son bord, un jeune d’une vingtaine d’années, qui se croyant plus malin que tout le monde, a forcé le passage mais n’a pas réussi à s’en sortir indemne.

En effet, sa voiture s’est accrochée sur notre gante arrière droite et lui a arraché tout le parechoc arrière. Il descendit de sa voiture en furie, en vociférant je ne sais quelle sorte d’insultes à notre encontre.

Voyant qu’il ne voulait absolument pas communiquer avec nous, nous avons décidé d’appeler la police, qui cette fois s’est déplacée. Elle a fait mine de prendre quelques mesures, de prendre nos dépositions puis nous expliqua qu’on devait les suivre au poste.

Au moment où nous sommes remontés dans Shaman, un vieux monsieur est arrivé et a discuté avec la police. Nous comprenons que c’est le père du conducteur. Nous redescendons pour nous expliquer avec lui mais il fait signe à son fils de venir… Il lui parle en Hindi mais nous arrivons à comprendre ce qu’il lui dit : « pourquoi tu es passé ? Tu vois bien qu’il n’y avait pas la place abrutie ! » Et d’un grand geste, il lui met une grosse claque devant tout le monde. Je ne suis pas adepte de ce genre de choses mais très franchement il l’avait vraiment mérité vu son comportement désinvolte et haineux à notre encontre.

La police nous explique qu’il n’y a plus besoin de nous rendre au poste puisque le père accepte toute la responsabilité de son fils, voyant qu’il était bien en tort. Nous avons donc repris notre route, soulagés.

SUR LA ROUTE DE KATMANDOU

La route n’est pas de tout repos. Avec notre voyage en Inde nous avons pris l’habitude d’arpenter des routes semées d’embuches, de câbles électriques ou de chauffeurs intrépides et on savait qu’au Népal se serait vraiment le chaos ! Non pas à cause des chauffeurs mais nous avions connaissance que là-bas les routes étaient des routes dangereuses. Vous savez, les fameux reportages « les routes de l’extrême » ?

Effectivement en empruntant les routes népalaises nous avons eut quelques sueurs froides. Des routes inexistantes, cahoteuses, sans parapets sur les bas-côtés. Sans compter les chauffeurs de bus qui n’ont clairement pas conscience des risques qu’ils prennent en dépassant des files entières de véhicules tout en obstruant complètement la voie en face.

La route en image

C’est après plusieurs kilomètres que nous arrivons face à un barrage de police, juste avant un petit pont qui ne me dit rien qui vaille.

Nous sommes arrêtés juste derrière un poids lourd et les policiers nous expliquent que la route est barrée pour 4h ! Épharés, nous leur demandons ce qu’il se passe et ils nous expliquent que la route est en travaux et que des équipent sont en train de travailler sur le rétablissement de la voie.

Fort heureusement, Richard, notre caméraman de l’extrême prend la bonne idée de sortir son drone afin d’aller voir en amont la réalité du terrain. Effectivement, il s’aperçoit que plusieurs tractopelles sont à flanc de montagne et grattent celles-ci pour en faire tomber des gros rochers. Pendant ce temps, des camions les ramassent pour les emmener plus loin.

Bon, on prendra notre mal en patience et nous allons optimiser ce temps. Nico et Sasha dans un petit resto qui a plutôt la tête d’une cabane de pêcheurs et moi au camion pour faire à manger pour l’équipe de tournage. Je suis sûre qu’ici, tous les plats seront épicés alors je préfère amplement ma petite popote traditionnelle.

Après un bon repas, il nous reste encore du temps à tuer alors on demande à un restaurateur si on peut se servir en eau pour remplir le camion et il accepte. Quelle gentillesse !

Le temps étant écoulé nous pouvons enfin reprendre la route mais avant cela un policier tient à nous prévenir d’être prudents, nous entamons le tronçon le plus mortel du pays.

Sur ces bonnes paroles nous reprenons donc notre route…

Le trajet se fera en deux jours. Les distances ne sont pas si longues mais avec l’arrêt momentané par la police, il est déjà tard et le soleil se couche à 18h. Nous ne pouvons pas prendre le risque de rouler de nuit.

Nous nous rendons dans un spot que Nico a repéré pendant notre halte. Au bord de l’eau, dans un petit village… tout à l’air parfait mais nous ne connaissons pas l’accès pour nous y rendre et jusqu’à la dernière minute nous savons que nous devrons peut-être changer de plan.

La route n’est pas facile mais elle en vaut la peine. Face à nous, des paysages à couper le souffle. Des montagnes, des petites maisons à flanc de falaise et des cultures en terrasse. Tout est verdoyant, éclairé par les rayons du soleil. Sur la route, des hommes et des femmes portant des charges lourdes sur leurs dos. Des bambous, des tissus, des sacs.

Sur les bas-côtés, des petits groupes de travail, des hommes coupant du bois avec des machettes, des femmes préparant le repas ou faisant la lessive dans les petites cascades qui coulent le long des parois rocheuses. Une flore débordant sur les routes, entièrement recouvertes de la tonne de poussières que provoque le passage incessant des véhicules.

Le trajet se fera en deux jours. Les distances ne sont pas si longues mais avec l’arrêt momentané par la police, il est déjà tard et le soleil se couche à 18h. Nous ne pouvons pas prendre le risque de rouler de nuit.

Nous nous rendons dans un spot que Nico a repéré pendant notre halte. Au bord de l’eau, dans un petit village… tout à l’air parfait mais nous ne connaissons pas l’accès pour nous y rendre et jusqu’à la dernière minute nous savons que nous devrons peut-être changer de plan.

Nous nous arrêtons sur cette petite zone en bord de rivière, un peu à l’écart de la route :

Cet endroit fera très bien l’affaire pour cette nuit, il y a un peu de monde autour mais personne ne viendra perturber notre tranquillité pour ce soir, ça nous fait un bien fou !

L’équipe de tournage à quant à elle trouver un hôtel à quelques kilomètres de là, nous les rejoindrons le lendemain matin pour reprendre la route.

Au matin, c’est le calme qui nous réveilla ! Ne rien entendre autour de nous nous a fait un drôle d’effet. Pas de bruits de klaxons, de bruits d’animaux ou te personnes qui toquent à la porte… Nous avions pris l’habitude d’être dérangés à chaque instants et la transition nous a perturbés. Je vous rassure, on s’est très vite habitués à ce silence et nos nuits n’en sont que trop belles maintenant !

Après avoir récupérer Richard et Chloée à leur hôtel, que dis-je, leur palace, nous avons entamé la dernière ligne droite en direction de notre objectif : la capitale du pays !

Je t’épargne les détails de la route, qui fût encore une fois sensationnelle !

SONAULI

Notre sortie du territoire fut catastrophique ! Je crois que cette expérience fut à la hauteur de notre séjour en Inde.

Après avoir roulé quelques jours depuis Bénarès, nous arrivons dans la ville frontalière au Népal. A la base, nous devions passer par la frontière de Raxual mais plusieurs personnes avisées nous ont fait comprendre que la route était en très mauvais état et qu’il valait mieux passer par Sonauli. C’est c que nous fîmes.

Il était déjà 14h lorsque nous sommes arrivés à Sonauli et comme d’habitude le plan était de s’arrêter quelques mètres avant le poste frontalier et de manger.

Mais cette fois, ca ne s’est pas du tout passé comme prévu.

Arrivés dans la petite ville, nous apercevons plusieurs hommes nous faire des signes de main. Pensant qu’on nous disait juste bonjour, nous avons avancé jusqu’à nous faire arrêter par un douanier. Il nous explique que nous devons faire tamponner nos passeports dans une petite bicoque qui se trouve à 50 mètres. Comme à son habitude, Nico prend la pochette qui contient tous les papiers et se rend au bureau. Après quelques minutes, tout est en ordre, l’agent nous explique que pour sortir du territoire ca va nous prendre 5 minutes et que pour le Népal il faudra compter environ 1h30. Tous contents on se dit que c’est du tout cuit.

En avançant de quelques mètres, nous entendons raisonner de la musique techno… Du très gros son ! Ça y’est nous y sommes, nous nous garons sur le bas-côté pour que les agents vérifient une dernière fois nos papiers. On nous fait signe de nous garer sur un parking qui ressemble plus à un bidonville qu’à un parking mais bon, on obéit.

Nous descendons et on nous dirige vers une cabane en bambou. Juste à côté de celle-ci, un van équipé d’une porte latérale où se trouve un scanner de bagages… Vous savez, le même qu’on trouve dans les aéroports… trop bizarre… Cette frontière ne ressemble à aucune autre !

On arrive au guichet et l’agent nous dit qu’on n’a pas fait tous les papiers, on a oublie d’aller au premier guichet à 500 mètres de là pour faire tamponner le carnet de passage en douane.

Nous prenons donc un rickshaw et nous nous rendons au bureau de l’immigration pour faire les papiers en bonne et due forme. Un indien nous accueille et nous dit « tu m’as pas vu te faire des signes de la main quand tu es passé devant moi ?! » Nico lui dit, qu’effectivement il l’a vu mais il croyait qu’il lui disait simplement bonjour.

Nous sommes donc rentrés dans le bureau et nous avons fait tous les papiers, tous les passeports ont été tamponnés ainsi que le carnet de passage en douane.

Nous retournons au poste frontalier mais cette fois, il y avait des dizaines de personne dans la file d’attente… Deux bus de Thaïlandais tous habillés en blanc venaient d’arriver ! Tant pis, nous prenons notre mal en patience.

Puis après 1h, nous avons enfin pu quitter le sol indien !

Nous parcourrons les premiers mètres au Népal mais on ne voit aucun bureau qui ressemble à une frontière… Un agent posté sur le bord de la route nous arrête et dit à Nico d’aller faire tamponner son CPD. Il descend et se rend dans une espèce de cabane avec plusieurs guichets sur le bord de la route. Puis on  nous explique que nous devons nous rendre à l’hôtel NAMASTE pour prendre nos visas népalais.

A ce moment-là, il est 15h30 et on a faim ! Alors on décide avec l’équipe de tournage de prendre 1h pour manger !!!

Nous nous sommes arrêtés sur le bas-côté et nous avons mangé dans le camion… c’est une chose plutôt inhabituelle puisque nous étions entrés au Népal, mais nous n’avions même pas nos visas…

Après s’être calé le creux d’une dent, nous sommes allés à ce fameux hôtel NAMASTE et nous avons fait nos visas assez rapidement. J’avais prévu le coup en demandant à Chloée de me ramener des dollars car pour les visas népalais, ils n’acceptent que cette monnaie où les roupies népalaises. Pour un visa de 30 jours, il faudra débourser 50 dollars par personne.

Ce qui était formidable c’est qu’il y avait un petit café à l’entrée de cet hôtel et nous avons pu prendre nos forfaits téléphoniques sur place.

Nous avons donc fait faire nos sims locales. Au total, 3 cartes sims et 60 gigas sur chacun de nos 3 téléphones nous aura coûté 20€… C’est plutôt une bonne affaire !

Nous voici à présent en règle avec nos papiers, nous devions reprendre la route pour trouver un spot convenable pour la nuit… Choée et Richard avaient booké un hôtel non loin de là alors nous les avons déposés.

Quelle fût notre surprise en arrivant devant les portes d’un palace 5 étoiles. Le tigers palace est le plus grand palace du Népal. Salle de jeux, casino, la plus grande piscine du pays, des bars, des restaurants chics….

Comment vous expliquer qu’à ce moment là j’ai regardé mon mari en mode « je veux dormir ici cette nuit » ?! Bien évidemment ce genre d’endroit n’est pas du tout dans nos moyens, en France, il faudrait compter au moins 500 pour avoir une chambre mais nous avons tout de même regardé sur booking pour avoir une idée. Lorsque nous avons vu les tarifs, nous avons commencé à parlementer, enfin surtout moi car pour Nico ce n’était clairement pas un besoin.

Je lui explique que nous venons de passer 3 mois en enfer, dans le bruit permanent, le stress, la poussière et que ca me ferait vraiment plaisir de me ressourcer dans ce palace.

Nous trouvons une chambre familiale a 150€ et nous décidons de la réserver. En arrivant à la réception, Chloée nous explique qu’elle nous a réserver la chambre et qu’elle sera passé en note de frais. Ouah ! Mais quel beau geste !

Nous avons donc tous passé une nuit formidable dans ce palace, mangés au restaurant, bu du bon vin et pris 5 douches !!!

Le lendemain, nous avons tous repris la route en direction de Katmandou !

Vidéo de notre passage en frontière

BENARES

Notre aventure en Inde touchait doucement à sa fin. Nous avions une dernière destination à explorer, et pas des moindres : Bénarès !

On dit même que Bénarès est le berceau de l’humanité.

Située sur la rive gauche du Gange, la plus sainte des sept rivières sacrées de l’Inde, la ville est considérée comme l’une des plus anciennement habitées du monde. Dédiée principalement à Shiva, elle est la cité qui accueille le plus de pèlerins en Inde.

Varanasi est également réputée pour sa production de soie…

Nous sommes donc repartis de l’orphelinat les souvenirs pleins la tête mais avec l’objectif d’arriver rapidement à Bénarès pour y retrouver l’équipe de tournage d’une grande chaîne de télévision française.

Quelques mois plus tôt, nous avions été contactés pour savoir si nous serions intéressés de participer à une émission dont le thème est « ils ont tout quittés pour changer de vie ».

Ce n’était pas la première fois qu’on nous approchait mais ça n’avait jamais abouti jusque-là.

Cette fois-ci notre profil les intéressait et nous avions rendez-vous dans quelques jours à Bénarès pour commencer le tournage de 10 jours.

Toujours assez prévoyante, j’avais une marge de 3 jours supplémentaires sur le trajet, car sur la route, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver et dans notre cas, nous avons toujours une part d’imprévus qui a tendance à souvent nous entraver la route.

Mais cette fois ci, l’imprévu n’était pas de la partie et c’est sans encombre que nous sommes arrivés jusqu’à Bénarès…

Nico avait repéré quelques jours plus tôt un parking situé à côté d’une guest house. L’équipe pouvait dormir à l’hôtel et nous rester sur le parking.

de gauche à droite : Richard, Chloée, Reeta, Didine, Nico, le mari de Reeta

Nous avons fait la connaissance de Reeta et de son mari. Des gens d’une gentillesse exemplaire. Ils nous ont accueillis à bras ouverts. Un bon thé, quelques friandises et de larges sourires.

Comme à notre habitude, nous avons loué un scooter pour pouvoir explorer l’intérieur de la ville. Tu te doute bien qu’avec notre Shaman de 14 tonnes, l’exploration est un peu compliquée !

Nos hôtes n’avait pas de scooter à disposition alors c’est avec une vieille bécane Honda 125Cv que nous sommes partis à l’aventure. Je n’ai pas un très bon souvenir de cette bécane… Comment te dire ? …. Imagine une petite selle et 3 personnes dessus *rires*

Le premier endroit que nous avons absolument voulu voir se sont les gats.

Les ghats de Bénarès sont des marches qui mènent aux rives du Gange. La ville en compte 88. La plupart des gats sont des gats de cérémonie de bain et de puja, tandis que deux d’entre elles, Manikarnika et Harishchandra, sont utilisés exclusivement comme sites de crémation .

La plupart de ces gats ont été reconstruits au 18ème siècle. Les patrons des ghats actuels sont les Marathes, les Shindes ( Scindias ), les Holkars , les Bhonsles , les Peshwes ( Peshwas ) et les Maharajas de Bénarès.

Ce lieu mythique nous a tout de suite plu !

Gats des crémations

En arrivant, une foule multicolore marche en direction du Gange. En tournant la tête, des marchands d’encens, de tissu et de babioles en tout genre te tendent les bras afin de t’inciter à les acheter.

Des odeurs de nourriture, d’épices et d’encens se mêlent au capharnaüm incessant des klaxons de scooter qui essayent de se frayer un chemin.

En arrivant sur la rive c’est la cour des miracles ! Des aveugles, handicapés, mendiants tirent sur nos vêtements pour avoir une petite pièce.

Nous sommes pris dans un tourbillon comme nous ne l’avions jamais été auparavant.

Puis, le véritable spectacle fluvial défile sous nos yeux. Des dizaines de bateaux remplis de touristes voguent sur le fleuve le plus sacré du pays. C’est la nuit, des centaines de lumières éclairent l’horizon. Des cloches retentissent de toute part et quelques personnes se baignent dans le Gange.

J’essaye d’observer leur façon de faire, car demain, se sera mon tour d’y aller pour me purifier !

Notre rencontre avec Richard et Chloée

Le lendemain, Chloée et Richard nous ont enfin rejoint. Après quelques directives et l’installation du matériel, le tournage pouvait enfin commencer.

Pour cette première journée, nous avons prévu de les emmener chez un boucher typique d’Inde. Nous nous sommes rendus dans la rue en face de notre parking, là où nous avions remarqué la veille un billot avec plein de mouches dessus. C’était sûr, nous étions au bon endroit.

A l’entrée de l’échoppe, quelques poules dans une cage très sommaire et un homme accroupi, tenant un couteau entre les orteils.

L’équipe de tournage se met en place, mais avant de commencer à tourner ils nous regardent en nous demandant : « c’est ça le boucher ? »

Bien évidemment avec Nico on s’est regardés et on a rigolé.

Je désigne les poulets dans la cage et je fais signe avec mes doigts que j’en voudrais 2.

Alors le vendeur prend un premier poulet, ni une ni deux il le saigne, le plume et le coupe à l’aide de son couteau bien tranchant entre ses orteils. Même opération avec le deuxième poulet qui finira dans un sac en petits morceaux.

Il ne faut pas croire que cette pratique nous enchante, mais quand on voyage depuis 2 ans, les réserves au congélateur ont été cuisinées depuis un moment et nous avons du accepter de consommer local pour pouvoir continuer à manger de la viande.

Mes poulets au congel, nous reprenons la route direction le Gange. Chloée et Richard ont loué un rickshaw avec chauffeur pour nous suivre et prendre des images.

le boucher et son couteau

Quelle aventure les attendaient ! Ils n’avaient pas encore pris conscience de la frénésie indienne qui allait leur tomber dessus…

Ils équipent la moto de GoPro et Richard quant à lui, tournera avec sa grosse caméra depuis le rickshaw.

Nous partons donc tous ensemble, ayant pour consigne de s’attendre dans la limite du possible.

Je vous épargne les détails de ce trajet… Comment te résumer ça ? Dangereux, périlleux, risqué, compliqué… Pleine heure de pointe indienne, le rickshaw a eu un peu de mal à nous suivre…Mais au final, nous sommes tous arrivés à destination sains et saufs.

Nous retraversons la foule de Bénarès, puis la cour des miracles, puis nous arrivons devant les marches des gats. Un jeune homme se met devant moi et me fais signe qu’il veut me peindre le visage. Dans sa main, des bols dorés contenant des mélanges colorés de poudres. J’accepte contre un petit billet et il m’appose une marque au milieu du front. Puis un groupe de babacools assis par terre depuis des jours me font signe d’approcher et ils me bénissent avec une espèce de plumeau en plumes de paon.

Cette fois c’est sûr, je suis prête pour la purification !

Pour l’occasion, j’ai revêtu un habit traditionnel Pakistanais jaune. Je ne peux pas me permettre d’acheter des tenues dans tous les pays traversés mais porter cette tunique était symbolique pour moi. Je l’avais achetée quelques semaines plus tôt avec mon amie Pakistanaise Waheeja.

la circulation dans Bénarès

Je m’arrête devant les marches, le temps que Richard ait le temps de monter dans un bateau amarré à cet endroit. Je prends le temps d’observer, encore une fois les locaux… Les hommes se trempent entièrement mais les quelques femmes présentent sont habillées et s’humidifient la nuque et les épaules. Je ne sais pas si c’est autoriser pour une femme de s’immerger entièrement mais tant pis, je ferais passer mon ignorance sur le compte de la touriste qui n’était pas au courant.

Après une dernière question de Nico « tu es sûre ma Didinette ? Tu veux vraiment y aller ? » convaincue, déterminée, j’enlève mes chaussures et d’un ton certain je lui répond « Oui ! Complètement sûre ! »

J’attends que les quelques femmes présentes finissent leur rituel puis je descends enfin. Mes pieds commencent à entrer dans l’eau, elle n’est pas si froide que ça… Je descends marche par marche tranquillement, je soulève la corde de sécurité puis je marche jusqu’à être à hauteur pour m’immerger.

Un homme était à côté de moi en train de faire son rituel, je le regarde, je prends une inspiration, je me bouche le nez et hop, j’y vais !

En sortant la tête de l’eau Nico me crie : « tu dois le faire 3 fois ! » ni une, ni deux, j’y retourne une seconde fois, puis une troisième fois sans aucune hésitation.

Ça y’est, je l’ai fait ! Aucune signification religieuse pour moi, mais une énorme symbolique de cœur. C’est un moment que je n’oublierais jamais !

En sortant de l’eau je me sèche et je cherche un endroit isolé pour me changer. En marchant quelques pas je tombe nez à nez avec un prêtre hindou tout coloré. Il voit que je sortais de l’eau et s’approche. Il me parle dans sa langue que je ne comprends pas, puis me touche la tête et entre les yeux comme pour me bénir. C’était un moment très spécial pour moi, indescriptible…

Le prêtre hindou qui m’a bénie en sortant du Gange
Ma baignade dans le Gange

Cette aventure à Bénarès a été d’une telle intensité. Elle restera l’une des plus folles de ma vie. Si tu souhaites toi aussi te rendre sur les gats, voici l’adresse.

SHARON CHILDREN HOME

Après avoir passé 1 mois à Auroville, il était temps pour nous de reprendre la route… Non sans mal… On savait pertinemment que tout allait redevenir difficile…

C’est près de 700 kilomètres qui nous attendait pour retrouver nos amis Léna et Titi à Mangalagiri ; une ville située au centre-est de l’Inde. Pour te donner une idée, 700 km ca représente 12h de route en Inde, soit 13 ou 14h en poids lourd !

C’est en effet là-bas que nous avions décidé d’utiliser les dons que nous avons reçu pour notre association « au bout du monde ».

Pour la petite histoire, nous les avions rencontrés à Goa tout à fait par hasard.

Alors que nous sortions du salon de tatouage où Nico venait de passer 3 jours intenses pour faire sa carpe koï sur son bras droit, nous avions décidé d’aller nous balader sur la plage.

Nous n’avions encore pas mangé et ce soir-là se jouait un match de qualification de la coupe du monde où la France était opposée au Tunisie.

Alors que nous marchions en direction de la plage donc, Nico a entendu quelqu’un parler en Français. Il s’est retourné et c’était Léna et Titi.

Nous avons échangé quelques minutes mais ils étaient pressés, ils cherchaient un bar pour regarder le match. De fil en aiguille on leur a dit qu’on savait où on pouvait trouver un bar avec un écran géant et nous leur proposâmes qu’on s’y rendre ensemble pour y passer la soirée avec eux. Ils acceptèrent volontiers.

Notre rencontre avec Léna et Titi

Cette soirée nous a fait un bien fou ! Ça faisait longtemps que nous n’avions pas échangé avec un autre couple autour d’un apéro !

Nos conversations ont tourné autour de notre voyage, Léna et Titi démarrait un tour du monde de plusieurs mois en back pack et ils commençaient par l’Inde ! Des grands malades… Ils nous expliquèrent qu’ils se rendaient à Auroville quelques jours puis au nord de Chennai pour faire du volontariat dans un orphelinat. C’est comme cela que nous leur avons parlé de notre association. Nous cherchions un orphelinat ou une cause dans laquelle nous pourrions donner les 350€ récoltés jusqu’alors. Alors nous avons checkés nos agendas et nous nous sommes donné rdv là-bas fin décembre.

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés en direction de Sharon children home orphenage sans savoir qu’il nous arriverait l’une des plus grosses tuiles du voyage !

Alors que nous venions de nous prendre la tête au péage – toujours pour les mêmes raisons de tarifs choisis aléatoirement par les agents de péage – nous étions motivés à arriver le soir même à Magalagiri. Le GPS indiquant 3h30 de route restante, c’était tout à fait possible d’arriver avant la nuit tombée !

Mais c’était sans compter sur les aléas du direct ! Le pneu arrière droit a explosé en route et nous ne nous en sommes pas rendus compte sur les premières secondes. C’est en regardant au rétro que Nico a vu un nuage de fumée se dégager du camion.

Nous nous sommes arrêtés en urgence sur le bas-côté et c’est là que nous avons pu constater les dégâts. La roue avait littéralement explosé ! Elle s’était désintégrée…

Alors nous avons roulé quelques mètres afin de nous mettre en sécurité pour pouvoir changer la roue endommagée.

Ce fut une sacrée aventure ! Un rickshaw chargé de 3 hommes gringalets -épais comme des sandwichs SNCF-  s’est arrêté pour nous apporter leur aide, que nous avons acceptée !

Le treuil de la roue de secours était inexistant et il était impossible pour Nico de la descendre seule…

Nous avons réussi à changer la roue en 1h30 et nous avons dédommagés les jeunes qui nous avaient été d’une aide précieuse.

En nous rendant à l’orphelinat

La journée avait bien avancé et nous savions qu’il n’était plus possible d’arriver le soir même à l’orphelinat alors nous avons quand même décidé de continuer à rouler jusqu’à la tombée de la nuit pour n’avoir plus qu’un petit trajet à faire le lendemain matin. Nous avons tout de même roulé 14h ce jour-là !     

Le lendemain nous avons enfin retrouvé nos amis. Ce fût un vrai bonheur !

Ça peut paraître bizarre de parler comme ça de gens qu’on a croisé qu’une seule fois mais en voyage, tout est décuplé ! Nous ne voyons plus nos amis, notre famille, nous n’avons plus la même vie sociale qu’auparavant. En France c’était facile de sortir boire un verre avec les potes, ici nous avons toujours cette possibilité mais sans les potes. Être H24 tous les deux est parfois compliqué, pesant et on n’a pas toujours des choses à se raconter étant donné qu’on vit toutes nos aventures ensemble !

Heureux donc de retrouver Léna et Titi et surtout nous savions que nous allions faire quelque chose de fantastique. Une aventure humaine nous attendait dans cet orphelinat et nous en étions conscients.

Notre arrivée a été extraordinaire, les enfants nous attendaient et ils nous ont chanté des chansons pour nous souhaiter la bienvenue. Puis, ils sont tous venus un par un pour nous serrer la main et nous demander comment on s’appelait, quelle était notre ambition dans la vie, notre couleur préférée…. Nous ne savions plus où donner de la tête mais nous étions très heureux.

Après quelques instants à faire connaissance, le directeur, Anil PATRICK a tenu à nous montrer les marchandises que nous avions achetées au travers de notre association. Il nous a pris en photo devant chacune d’elles -je ne sais pas pourquoi- puis il nous a invité à manger

chez lui affin de prendre le temps de faire connaissance et de nous expliquer les actions qu’il aimerait mettre en place dans son orphelinat.

Nous avons pris conscience de l’ampleur de la tâche. Il était seul pour gérer l’administration, trouver des sponsors et quelques personnes de sa famille l’aidait pour les repas et s’occuper des enfants de jour comme de nuit.

Tous faisaient cela bénévolement, ils avaient quelques aides de l’état et des sponsors mais leurs vies restaient compliquées. La femme d’Anil venait de le quitter et il vivait dans une petite maison à côté de l’orphelinat avec les personnes qui aidaient également.

Pendant ce temps de déjeuner je lui ai proposé de l’interviewer afin de faire une vidéo qui l’aiderait à trouver de nouveaux sponsors ou de nouveaux volontaires.

Depuis notre rencontre à Goa, nous étions quasiment tous les jours au téléphone avec Léna et Titi afin de mettre en place un plan d’action pour aider au mieux l’orphelinat et de détecter les vraies priorités.

C’est comme cela que nous avons pu récolter 1300€ en quelques semaines, ce qui nous a permis d’acheter une machine à laver, un frigo, une télévision, des jeux en bois, une gazinière, des matelas, des serviettes, de la nourriture et du matériel de première nécessité.

Certains dirons que ce n’est qu’une goutte d’eau dans cet océan de misère, mais qu’importe, pour nous, c’était énorme de participer à cela ! Livrer ces affaires et voir les enfants heureux, nous a marqués à tout jamais au plus profond de notre être. Il était important pour Nico et moi que notre fils Sasha prenne part à tout cela. Il avait une place aussi importante que la nôtre dans ce projet, il a fait la distribution des jouets et autres affaires et il a également pris conscience que nous n’étions pas nés tous égaux.

Si tu as envie de soutenir cette association, ton aide sera précieuse ! Je te partage toutes les coordonnées utiles ci-après.

Mail orphelinat : sharonwelfare@gmail.com

Mail du directeur : apatrickgudipudi@gmail.com

WhatsApp : +919849344040

Auroville

Le Matrimandir
logo d’Auroville

Nous avons entendu pour la première fois parler d’Auroville à Goa. Souviens toi, Goa c’est la plage où nous avions rencontré Léna et Titi, les backpakers français qui démarraient un voyage de plusieurs mois autour du globe.

Ils nous avaient expliqué, le temps d’une soirée autour d’un match de la coupe du monde, qu’ils allaient faire du volontariat dans un orphelinat au nord de Chennai mais qu’avant cela, ils avaient réservé une Guest house à côté d’Auroville.

Nico et moi n’avions pas relevé ce nom, nous leur avions expliqué que nous allions retrouver notre ami Djo l’indien à Pondichéry sur la côte est de l’Inde.

C’est en regardant sur la carte que Léna c’était aperçu que c’était juste à côté d’Auroville et que se serait cool de s’y retrouver.

On leur avait alors expliqué qu’on comptait attendre nos amis les Belgo-nomades à Goa pour y passer les fêtes avec eux ; mais c’était sans compter sur le destin !

Ces derniers ayant décidé de prendre leur temps pour descendre nous rejoindre, nous avons fait le point avec Nico et nous avons décrété qu’on ne pourrait pas les attendre jusqu’à Noël, car ils n’étaient même pas sûrs d’être là à temps !

C’est alors que nous avons décidé de reprendre la route direction Pondichéry.

Alors que nous étions en train de traverser l’Inde d’ouest en est, Djo nous expliqua qu’il ne pourrait pas être là pour Noël car les billets d’avion étaient trop chers mais qu’il arriverait pour début janvier.

Il ajouta : « Allez voir ma mère, elle habite à Auroville et elle sera ravie de vous accueillir, elle vous suit depuis longtemps sur Youtube ! »

C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés aux portes d’Auroville !

La particularité de cette ville, c’est que les camions y sont interdits et que des gardiens contrôlent les allers et venues de tous les véhicules.

Alors nous avons trouvé un conducteur de rickshaw très gentil du nom de Nihty qui nous indiqua un terrain appartenant à son ami où l’on pourrait résider contre une petite rémunération de 250 roupies par jour. (Soit 3€ environ) Si ça t’intéresse, voici le point GPS :

Nous décidons donc de rester ici quelques jours seulement car le but était de faire une pause de ces 2400 kilomètres déjà effectués dans le pays mais également pour y récupérer nos cartes bancaires fraichement réceptionner par Isa, la mère de Djo l’indien. A ce moment-là, on ne pensait absolument pas restés jusqu’au nouvel an pour attendre notre ami. On était

plutôt dans l’idée de quitter l’Inde le plus rapidement possible car on en avait vraiment ras le bol, surtout moi ! Je ne pouvais plus voir ce pays en peinture !

Quel bonheur se fut pour moi de savoir que nous allions restés quelques jours au même endroit ! La route ayant été très longue, j’avais envie de me délasser dans une bonne piscine et de manger dans un bon petit resto de touriste sans épices, sans poivres, sans trucs bizarres !

Là pour le coup, j’étais servie ! Nous étions à l’endroit précis où les Guest house grouillaient tous les mètres et où les restos qui proposaient de la nourriture continentale se succédaient à perte de vue ! Ahhhhhh ! Quel bonheur pour moi !

Une fois le camion rétabli de sa position route, nous avons contacté Isa et en quelques minutes elle nous a rejoints les bras chargés de cadeaux !

Il y avait un peu de tout dans son sac, quelques bijoux qu’elle avait confectionnés, des plantes, des infusions, des livres pour Sasha… beaucoup de livres ! Des crayons de couleurs qu’elle avait récupérés on ne sait d’où, des morceaux de chambre à air transformés en tringle à vêtements, en petites bidules capables de servir à tout ! C’était incroyable et inimaginable !

Les présentations faites, elle nous proposa d’aller boire un verre et de manger ensemble dans Auroville.

C’était vraiment chouette, elle s’est remémoré ses vieux souvenirs avec Nico concernant les habitants de leur village en France. Et oui, Nico et Isa se connaissent depuis des années par l’intermédiaire de Djo qui était lui-même sapeur-pompier volontaire dans la caserne de Nico.

Une chose est sûre, c’est qu’il y en avait des choses à raconter et il y avait un sacré paquet de costards à tailler ! *rires*

Les jours qui ont suivis ont été riches en découvertes. Isa nous avait pris sous son aile et elle nous a fait visiter Auroville tout en nous racontant son histoire.

Nico, Didine et Djo l’indien

Auroville (“City of Sri Aurobindo”, également connue sous le nom de “City of Dawn”1) est une ville expérimentale située en Inde, principalement dans le district de Viluppuram au Tamil Nadu, le reste se trouvant dans le territoire de l’ Union de Pondichéry. Il a été créé en 1968 par Mirra Alfassa (Mirra Richard), plus connu comme la mère et la compagnie spirituelle du philosophe indien Sri Aurobindo. La vocation d’Auroville est, selon les mots de ses concepteurs, “un lieu de vie communautaire universel où hommes et femmes se révèlent à vivre en paix et en harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités parfaites”. Aujourd’hui, les Aurovilliens d’une cinquantaine de pays sont organisés en 35 unités de travail : Agriculture, Informatique, Éducation, Santé, Artisanat, etc.

En 1954, Mirra Alfassa (mère) présente le projet en ces termes : « Il devrait y avoir un endroit sur terre où aucune nation ne pourrait prétendre revendiquer, où toutes les personnes de bonne volonté seraient mus par un désir sincère [faisant allusion à la vérité] autorisé à vivre librement en tant que citoyen du monde et n’est soumis qu’à une seule autorité, l’autorité de la vérité.

Au centre d’Auroville se trouvera le Matrimandir (“Maison de la Mère”), considéré par Mirra Alfassa comme l’âme du lieu. Le projet développe quatre zones (internationale, culturelle, industrielle, résidentielle) autour du Matrimandir, couvrant une superficie de 25 km2 (10 km2 sont actuellement réalisés). Une fois la construction terminée, la ville devrait avoir la forme d’une galaxie spirale. Auroville a été conçu par l’architecte français Roger Anger et prévu pour accueillir 50 000 habitants. En 1966, l’UNESCO retient les Principes urbains

À leur arrivée, les pionniers trouvèrent une terre sèche sans eau. Ils creusent des puits et installent des éoliennes, des réseaux de drainage et d’eau pour faciliter le pompage. Au cours des quatre dernières années, plus de deux millions d’arbres et d’arbustes ont été plantés dans ce qui était autrefois un désert3. 1968 : Inauguration Auroville est activée le 28 février 1968 avec le soutien de l’UNESCO en présence du Président de la République de l’Inde et des représentants de 124 pays7. Au cours de la cérémonie, un homme et une femme, représentant 124 pays du monde, ont versé la terre de leurs villes natales respectives dans une urne en forme de lotus pour montrer la fraternité universelle.

Selon un consul, une pierre inaugurale sera installée au centre de la place. Beaucoup de capital aurait permis à la ville de se construire dans une région très peu hydrique9. En 1972, l’UNESCO a publié une brochure sur la ville, qui a été tirée à 4 millions d’exemplaires. En 2015, la communauté a accueilli 2 500 des 50 000 personnes initialement prévues. Mère a lu à haute voix une charte en quatre points transmet sa vision de la ville : Auroville n’appartient à personne. Il appartient à toute l’humanité. Mais pour y rester, il faut être un serviteur volontaire de la conscience divine ;
Auroville sera un lieu pour une jeunesse perpétuellement éduquée, progressiste et sans âge ; Auroville se veut être un pont entre le passé et le futur. Utilisant toutes les découvertes externes et internes, elle se précipitera avec audace vers les réalisations futures ; Auroville sera le lieu de recherches matérielles et spirituelles, offrant un corps vivant pour une unité humaine concrète. Basée sur la conviction de la mère que l’ère de la religion est révolue et doit céder la place à une ère spirituelle au-delà de la religion, la Charte d’Auroville déclare expressément “pas de religion”. Une carte du centre d’accueil des visiteurs d’Auroville. Au cœur d’Auroville se trouve la Zone de Paix, qui abrite le Matrimandir et ses jardins,

Quatre zones sont disposées autour de cette zone centrale : Zone industrielle : S’étendant sur 109 hectares au nord des quartiers de la Paix et du Matrimandir pour accueillir les industries vertes, les centres de formation, l’artisanat et les services administratifs de la ville ; Zone résidentielle : 189 hectares au sud du district de Heping, dont 45 % sont des zones résidentielles et 55 % sont des espaces verts ; Zone Internationale : Située à l’ouest de la Zone Heping, elle couvre une superficie de 74 hectares et sert à accueillir des pays et des salles culturelles regroupées par continents ; Quartier culturel : D’une superficie de 93 hectares, situé à l’est du quartier central, il est principalement utilisé pour l’éducation, l’art, la culture et les activités sportives.

Après la mort de Mirra Alfassa en 1973, la principale question d’Auroville était de savoir quelle structure dirigerait la ville : est ce l’ashram de Sri Aurobindo, qui contrôlait réellement Auroville, ou la Société Sri Aurobindo, qui avait le contrôle légal ? En 1981, les habitants d’Auroville ont réussi à persuader le gouvernement indien d’arracher le contrôle légal à la Société Sri Aurobindo et de le remettre au gouvernement par le biais de la structure juridique appropriée. A partir de cette date, des représentants du gouvernement résident à Auroville. Les Statuts d’Auroville, notamment son article 1, ont été donnés en réponse à cette volonté d’indépendance vis-à-vis de l’Inde.

source @wikipédia

Notre vidéo sur notre arrivée à Auroville

Il n’y a pas énormément de sites internet qui la relate, mais en cherchant bien et en prenant des renseignements dans la ville directement, on arrive à trouver quelques informations.

Plus les jours avançaient et plus j’étais intriguée par cette histoire ! Nico ne semblait pas très emballé quant au concept de cette ville, côté spiritualité il n’accroche pas du tout, mais moi, j’étais fascinée !

Je voulais en savoir d’avantage et Isa m’envoyait des articles ou des vidéos pratiquement tous les jours… Dès que je la revoyais le lendemain, je lui posais toutes mes questions… C’était un échange intense et nous nous sommes liées d’amitié profonde -en tous cas en ce qui me concerne-. Nous nous sommes découverts beaucoup de points communs, notamment notre obstination à vérifier sur Wikipédia la véracité des propos des gens afin de savoir s’ils ont raison ou tort… Mais également sur notre humour très sarcastique !

Je me suis beaucoup accroché à Isa, le départ sera une épreuve et les adieux seront déchirants.

Mais pour l’heure, nous allons visiter le pavillon Tibétain, car ici, chaque communauté est représentée par son pavillon. C’est la qu’Isa vient toutes les semaines pour chanter des mantras (chants tibétains) et nous allons y faire la connaissance de son amie qui est en charge de ce pavillon.

C’est dans sa petite boutique que nous nous sommes rendus pour faire quelques achats pour nos amis. Une écharpe pour tata lolo, de l’encens et un collier pour Sasha.

Puis au moment de payer, cette dame dont je ne connais pas le nom, s’intéresse à notre voyage et lorsqu’on lui explique notre trajet elle s’exclame : « mais, vous avez fait le même trajet que les pionniers d’Auroville ! Il faudrait organiser une conférence pour en parler ! Se serait vraiment bien ! »

C’est de là que tout est parti !

Les quelques jours se sont transformés en semaines. Le pavillon français ayant eut vent de notre présence nous a invités officiellement à garer le camion dans Auroville et une date pour notre conférence a été posée.

Il m’aura fallut deux jours pour préparer la conférence. J’ai repris toutes les images depuis le début de notre aventure, recherché toutes les photos qui pourraient étayer mon discours et j’ai monté tout ça dans mon logiciel de façon à en faire une vidéo de 45 minutes, le tout sous-titré en anglais pour les personnes habitants à Auroville désirant assister à la conférence.

C’est ainsi que Nico et moi, sans aucune préparation ou entrainement, nous sommes retrouvés devant une assemblée d’une centaine de personnes (selon le comptage d’Isa) pour parler de notre voyage et comment, sur un coup de tête et un gros ras le bol, nous nous sommes retrouvés sur les routes du monde à bord de notre man kat Shaman !

Voir la conférence dans son intégralité

Janaka, arrivé avec la première caravane en 1954

Des pionniers qui ont fait partis du premier et du deuxième convoi étaient présents lors de cette conférence. Janaka a fait une intervention à la fin et nous a montré des photos de l’époque tout en nous racontant comment ils ont parcouru cette route en 1 mois et demi avec des vieux coucous qui leur servaient de véhicules. Transports basiques, ils plantaient les tentes à la nuit tombée et faisait leurs besoins dans la nature. Dans les montées, ils descendaient des véhicules afin de les pousser pour passer la côte. Histoire formidable de quelques hommes et femmes, quittant tout afin de construire leur monde de demain sur une terre complètement hostile jusqu’alors. J’étais fascinée par son récit !
Il nous invita quelques jours plus tard pour un déjeuner en compagnie de Louis et Geneviève, pionniers aussi, en charge de l’architecture d’Auroville.

Paul Vincent

Notre petite vie était rythmée par les rencontres et les visites du camion. Il y a des jours où on prenait notre scooter -loué sur place- et faisions le tour de la ville pour y découvrir des petits chemins encore inexplorés. Quelques fois on roulait des heures sans aucun but !

A la mode indienne bien sûr, Nico à la conduite, Sasha en sandwich entre son père et moi. Et vlan, c’était parti à trois sur le scoot !

Je me rappelle les paroles de Nico qui nous disait : « ma Didinette, mon Sashounet, mémorisez ce moment, il restera gravé à tout jamais dans nos mémoires ! »

Et c’est vrai, se sont des instants, des odeurs, des bruits de klaxons qui resteront pour toujours en moi.

A trois sur le scooter, à indian style !

Je me souviens aussi de ce fameux soir où une personne nous interpella à Visitor center : « Salut ça va ? »

Avec Nico on c’était regardés en se disant : « C’est qui ? »

Ce monsieur continua : « Je vous connais vous êtes les Turtle trotter c’est ça ? »

Et de fil en aiguille il nous expliqua qu’il avait vu notre camion garé au pavillon de France et qu’il avait relevé le nom de notre chaine Youtube.

Au fil des jours nous avons rencontré d’autres français avec qui nous avons passé des moments géniaux. Sasha a rejoint les copains au groupe de yoga deux fois deux heures par semaine et à 16h tout le monde se retrouvait à Certitude pour jouer au parc avec tous les enfants d’Auroville et alentours.  

C’est vraiment ça que je retiendrais d’Auroville, la bienveillance, la mixité, les rencontres, les activités. Comme un village vacances mais ou tout le monde est gentil.

Il est vrai qu’on pourrait croire que c’est une secte.

De toute façon, dès qu’un endroit est un peu fermé, avec des règles précises et régit par une philosophie commune, il est très facile d’en déduire que c’est une secte ; et je comprends ce point de vue ! Moi-même, si je n’étais jamais venue ici et vu de mes propres yeux comment est réellement la vie à Auroville, j’aurais certainement fait cet amalgame.

Mais en fait, j’aime ce que les pionniers disent : « Il est difficile d’entrer à Auroville et d’être Aurovillien, mais il est très facile d’en sortir ! »

Alors je t’invite cher lecteur, à te rendre dans cette ville pour t’y faire ton propre avis mais prends garde…

L’énergie de cet endroit peut être irrésistible !

Un courage indomptable, une parfaite sincérité, un total don de soi dans la mesure où vous ne calculez pas ni ne marchandez pas, où vous ne donnez pas avec l’idée de recevoir, ni ne vous offrez avec l’intention d’être protégé, ni n’avez une foi qui exige des preuves, sont indispensables pour avancer sur le chemin; cela seul pourra vous protéger de tous les dangers.
Mère.

Hallstatt

Hallstatt est un village situé sur la rive ouest du lac Hallstättersee, dans la région montagneuse autrichienne du Salzkammergut.

Ca n’a pas été simple pour entrer dans Hallstatt avec notre Shaman. Il faut dire qu’ici en Autriche, il n’y a pas souvent de hauteur de pont ou tunnel indiqué. Après 300km, nous n’avions pas envie de faire demi tour alors Didine s’est mise sur le toit du camion pour indiquer à Nico comment il pouvait avancer dans le tunnel. Ca a été un moment assez intense en émotion mais ça en valait vraiment le coup !

Notre vidéo sur notre arrivée et notre séjour à Hallstatt.

Une fois entrés dans la ville, un deuxième problème se pose…. Pas de parking ou de lieu de stationnement pour camper ! Il y a bien un camping non loin du centre ville mais à 42€ la nuit nous avons préféré tenté d’aller voir ailleurs.

C’est donc à Obertraun que nous avons trouvé un compromis. Un parking prévu pour les bus ou autres véhicules propose toutes les commodités moyennant la somme de 12€/jour. Avec un supplément vous pourrez vous brancher en électricité et un bloc sanitaire avec douches et wc sont à disposition. Lors de notre séjour, ils n’étaient pas ouverts. Des dévidoirs pour les cuves noires et grises sont gratuits mais il faudra compter 2€ pour remplir 100 litres d’eau dans votre véhicule. Les coordonnées maps du parking ci jointes :

Pour régler le parking, une borne automatique se situe au centre des emplacements. CB et espèces sont acceptés. Vers le bloc sanitaire, il y a un petite boite aux lettres en bois ou vous devrez retirer un dossier. Quelques renseignements vous seront demandés comme numéro de passeport, nom, prénom… ensuite vous devrez redéposer ce dossier dans la boite avec la taxe de séjour (1€ par jour par personne). Assez surprenant car le propriétaire ne vient qu’une fois par jour relever cette boite, tout marche à la confiance la bas.

Depuis notre parking nous avons rejoins à pied la station Obertraun Schiffstation qui traverse le lac. Cette balade fut très agréable, le temps s’y prêtait bien. Pour 3 personnes aller-retour nous avons déboursé 31€.

Arrivés à Hallstatt, nous découvrons un site très touristique. Nous ne nous y attendions pas, car au mois d’octobre on pensait que c’était plutôt calme. Tant pis, nous sommes là et nous prenons tout de même plaisir à découvrir les petites ruelles au centre, la spécialité Autrichienne (l’escalope panée/frites) et l’histoire de cette cité.

Salzburg

Salzbourg est une ville autrichienne située à la frontière de l’Allemagne, au pied des Alpes de l’Est. La ville étant divisée par la rivière Salzach, les bâtiments médiévaux et baroques de l’Altstadt (vieille ville) sur la rive gauche font face à la Neustadt (nouvelle ville) datant du XIXe siècle sur la rive droite. Située dans l’Altstadt, la maison natale du célèbre compositeur Mozart est devenue un musée exposant les instruments de son enfance. 

Après avoir bien galéré et transpiré pour pouvoir nous garer dans Salzburg, nous partons à la découverte de cette merveilleuse ville ! Je peux vous dire que ce n’est vraiment pas facile de conduire avec notre Mankat car nous avons été confrontés à des déconvenues… Un pont droit devant nous, aucune indication de hauteur, ni en amont ni au moment de le prendre ! Nous avons donc dû arrêter la circulation et faire demi tour comme on a pu en plein centre ville !!! Une expérience qui ne m’a pas plu du tout !

Nous attaquons la visite de la ville par le château !!! Majestueux, il trône et surplombe toute la ville de Salzburg. Pour s’y rendre, nous devons prendre le funiculaire. Nous passons d’abord par une station qui ressemble plus à un musée ou à un jardin botanique, qu’à une station de funiculaire mais j’avoue que c’est plutôt agréable pour les yeux.

La visite est assez incroyable mais un peu chère à notre goût… Il faudra compter 35€ à 3 juste pour le château. A ça il faudra ajouter le funiculaire aller/retour pour 12€. Mais nous sommes tout de même contents de l’avoir fait !

La balade dans les ruelles de la vieille ville nous a vraiment plu. L’architecture nous dépayse vraiment et nous sentons que c’est une autre culture ! Tous les jardins sont nickel, pas une herbe qui dépasse, pas un papier par terre, c’est vraiment très propre et c’est agréable à regarder.

Gelibolu – Lapseki

Il faut savoir que la Turquie est répartie sur 2 continents.

La Thrace orientale (Europe) et l’Anatolie (Asie) sont séparées par la mer de Marmara.

Pour aller dans l’Anatolie, nous avons 2 options.

  • La première, passer par la voie terrestre par Istanbul. (autrefois appelé Constantinople)

Nous n’avons pas opté pour cette solution car Istanbul est une très grosse ville. Avec Shaman, notre Mankat, il nous semblait un peu compliqué de rouler en ville, au milieu de la circulation dense et des chauffeurs pas très désireux de respecter le code de la route. Nous n’aurions pas pu profiter de cette ville non plus car pour stationner il aurait été vraiment compliqué de trouvé un endroit adéquat. Nous reviendrons peut-être un jour en mode backpack qui sait !

  • La seconde option, celle pour laquelle nous avons opté, est de prendre un ferry dans la ville de Gelibolu en direction de Lapseki. Cette possibilité nous a séduite et nous avons été ravis de cette expérience ! Après tout, ce n’est pas tous les jours que Shaman peut prendre le bateau !

-> Nous n’avons rien préparé de spécial pour l’embarquement. Un premier guichet où nous avons payé 25 LT (1,60€) qui nous a donné un reçu, puis le solde est à payé sur le quai, au moment de l’embarquement. Un homme nous attend donc au niveau du ferry avec sa caisse portative et nous nous acquittons de la somme de 110 LT (7€), puis il nous fait signe d’avancer pour embarquer. Les portes arrières ne sont pas fermées mais qu’importe, le ferry démarre quand même. Il faut dire que le ferry est bien chargés !

Tout le monde reste dans son véhicule, sauf les quelques personnes qui ont envie de voir la mer de plus prêt depuis le ponton. Moi je ne suis pas si téméraire, je me contente d’apprécier la traversée depuis mon siège dans mon camion, la pluie, le froid et le vent m’ayant bien découragée de sortir !

La traversée dure environ 25 minutes et c’est assez calme. Pas de trop grosses vagues mais on sent tout de même ce gros bébé voguer sur la mer… Ca tangue un peu dans mon ventre mais c’est supportable !

Il y a des départs 7 jours sur 7 et à toutes les heures. Plusieurs traversées sont possibles, vous pourrez vous renseigner sur les itinéraires sur le lien suivant : https://moovitapp.com/index/fr/transport_en_commun-lines-Canakkale-5936-1562810

Nous voici donc sur le continent Asiatique !!! Youhouuuuu…

Kesan

Après avoir roulé quelques kilomètres, nous décidons de nous arrêter dans la ville de Kesan.

Comme c’est dimanche nous ne pouvons pas aller dans un bureau de change et comme il est tard (nous avons 1h de plus que la Grèce donc 2h de plus par rapport a la France) nous décidons de nous poser sur un grand parking en plein centre ville.

Pas le plus charmant de tous les spots mais il a l’avantage d’être à un endroit stratégique pour faire toutes nos petites affaires dès le lendemain matin !

Après toute cette route (260 km environ 3h15 en poids lourd, sans compter les démarches à la frontière) nous étions fatigués et surtout on avait faim. Obligés de suivre notre devise :

Pour vraiment découvrir un pays, il faut goûter sa gastronomie !

Nous nous rendons dans le centre ville à pied, sous la pluie et dans le froid, mais temps pis, nous sommes déterminés !

Nous trouvons un petit “bouiboui” qui ne paye pas de mine mais qui est très propre, où les gens sont très accueillants et souriants et où la broche à kébap nous fait vraiment de l’œil…

Nous passons une bonne soirée puis nous allons un peu plus loin, dans un joli petit salon de thé, goûter aux spécialités sucrées du pays : les baklavas. Un délice, surtout lorsque c’est accompagné d’un bon thé qu’on appelle ici “çay”. La soirée ne nous aura pas coûté bien cher puisque le repas au kebap nous aura fait déboursé 6€ et au salon de thé 2,60€. Hallucinant ! Nous n’en revenons pas !

Après une bonne nuit, réveillés à 6h30 par la prière de la Mosquée (ça fait assez bizarre et c’est là que tu te rends compte que tu es loin de chez toi), nous sommes allés en premier changer nos euros en lira. (Lire ou livre turque. Au moment de notre passage, en mars 2022 1€ = 15,70 LT)

Nous avons tout de même essayé d’aller voir dans une banque d’abord mais ici, elles ne font aucun échange de monnaie, il y a un bureau spécial pour ça. Nous vous conseillons d’aller à Kesan pour faire votre change de monnaie, car nous avons très rarement vu des bureaux comme celui la sur notre route par la suite.

Il faut savoir qu’il n’y a pas de frais à proprement parlé pour l’échange de monnaie mais ils nous ont racheté nos euros pour 15 lires au lieu de 15,70 lires. Sur les 1300€ que nous avons échangés, ça nous aura coûté 45€ de “frais”. Bref, nous acceptons ce change car de toute façon nous n’allons pas garder ces euros avec nous pendant notre voyage en Asie ! Par la suite nous utiliserons nos CB. A ce sujet, nous avons opté pour un compte Boursorama banque, avec des cartes ultime. 0€ de frais pour les paiements à l’étranger et 3 retraits gratuits par mois. Ca vaut le coup !

La Turquie possède tout un tas d’opérateurs internet et téléphonique. D’ailleurs nous n’avions jamais vu autant de boutique de téléphone ! Après un comparatif nous avons opté pour l’opérateur numéro 1 de la Turquie : Turkcell.

Je vous laisserait regardé les différents tarifs qu’ils proposent car je dois avouer que c’est une sacré usine à gaz ! En temps que touristes on nous propose une carte SIM sans engagement d’une validité de 3 mois. Nous optons pour le pack de bienvenue de 20 gigas, comprenant les gigas internet, sms et appels illimités sur WhatsApp ( ne me demandez pas pourquoi je n’en sais rien *lol*) et 100 SMS inclus. Le tout pour un prix de 160 LT (10€) par téléphone, mise en service et carte SIM inclus ! Je m’attendais à un tarif bien plus élevé car nous avons été dans d’autres petites boutiques avant Turkcell, une première boutique du même nom mais qui ressemblait plus à un “bouiboui” qu’à une boutique et ils nous avaient annoncé un tarif bien plus élevé ! Et une seconde boutique, concurrente de Turkcell, Turk telecom, qui n’ont pas été capable de nous donner les bonnes infos, ils nous ont paru vraiment incompétents, mais finalement tant mieux pour puisque ce réseau n’est pas très réputé pour avoir une couverture vaste !

L’info en plus, prenez votre passeport avec vous pour faire les démarches, car ils vont vous enregistré pour 3 mois dans leurs bases de données. c’est obligatoire pour vous fournir un numéro de téléphone turc.

Nos petites affaires terminées, nous reprenons la route, direction Gelibolu pour prendre le ferry !

Frontière Grèce – Turquie

Notre arrivée sur le sol Turc a été assez facile je dois dire.

Nous nous sommes bien préparés, pour passer la frontière Turque il faut quelques documents.

Au premier guichet, on nous demande de descendre de notre véhicule et d’ouvrir la cellule afin de faire un contrôle visuel. Rien de spécial à signaler, l’agent voit que nos 2 chiens et notre perroquet sont bien présents. Pas d’ouverture de placard ou de contrôle de notre matériel type drone, caméra, ordinateur… Un simple coup d’œil (par curiosité je pense) plutôt qu’un vrai contrôle poussé.

Au deuxième guichet on nous demande notre passeport (avec une durée de validité de 6 mois minimum avant la date prévue de votre fin de séjour), formulaire du ministère de la santé turque https://register.health.gov.tr/. Le gouvernement turc demande pas mal d’infos mais rien de bien méchant (numéro de passeport, date d’entrée dans le pays, l’adresse ou l’on veut résider… nous avons inscrit “turkey tour” étant donné que nous sommes en véhicule, date de naissance…)

Enfin, au troisième guichet, on nous demande les papiers du véhicule et la carte verte d’assurance.

Nous commençons donc a avancer vers la barrière finale, où un dernier guichet nous attend ! (hallucinant tous ces guichets) Là l’agent nous tamponne nos visas sur nos passeports et nous demande notre chaîne Youtube au passage (lol).

C’est donc ainsi que nous avons enfin entré en Turquie !

Ici la vidéo du passage de la frontière Turque.